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Le Bahut

Le Bahut, 100 ans d’histoire et plusieurs vies

18/20 av du Président Salvador Allende, anciennement avenue Jean Jaurès


C’est entre 1921 et 1935 qu’est construit le bâtiment appelé alors « Jaurès ».

Il fera peau neuve dans les années 2000, mettant en valeur une architecture témoin de son temps, avec sa façade en brique rouge et jaune, avec ses grandes arches en brique émaillée bleue, avec les armoiries d’Arcueil en médaillon d’émail, avec sa cour aux platanes centenaires, et ses 3 étages de 3,5 mètres de haut. Il est aujourd’hui inscrit (mais pas classé et donc pas complètement protégé) à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

C’est à l’origine une école de filles, comme on le voit encore écrit sur sa grande façade. Elle accueille alors un Cours Complémentaire d’Enseignement Général, des classes de primaire et des classes enfantines. L’école est agrandie en 1947, puis 1953. En 1964, le Cours Complémentaire d’Enseignement Général, associé jusque là à l’enseignement primaire, devient un CEG, associé désormais à l’enseignement secondaire, puis un CES, Collège d’Enseignement secondaire, et enfin le Collège Jean Jaurès. Il est fusionné en 1993 avec le Collège Évariste Galois pour créer le grand Collège Dulcie September, inauguré en 1994.

Pendant quelques années, les locaux à peu près inoccupés accueillent, clandestinement ou temporairement, des répétitions de spectacles. En 1997, la ville d’Arcueil signe des conventions d’occupation de salles du 2e étage, à trois Compagnies de théâtre professionnelles, la Cie Falaises & Plateaux, le Théâtre de l’Épopée, et le Théâtre de la Nuit. Elle seront bientôt rejointes au 3e étage par la conteuse Catherine Gendrin, aujourd’hui décédée, la Compagnie d’Ophée, les Zikos, qui deviendront plus tard «Sur la piste », ainsi que le club de billard du Centre Culturel Communal Erik Satie, l’atelier de dessin de l’association les 3A, puis un atelier de dessin municipal ; une salle de danse est également créée au rez-de-chaussée.

En 2001, à l’initiative du Théâtre de la Nuit, est organisé pendant 15 jours un grand festival « La Biennale des créatures », festival pluridisciplinaire de créations au féminin, suivi par plusieurs opérations de portes ouvertes. De nouvelles conventions sont signées. Un projet de salle de spectacles est à l’ordre du jour avec la Ville, au rez-de-chaussée ou en lien avec la réalisation du cinéma voisin. Des premiers budgets sont votés. Mais d’autres urgences, avec la démolition et construction de nouvelles écoles autour du lieu, amènent l’arrivée d’un centre de loisirs au rez-de-chaussée et au 1er étage ; les contraintes de sécurité, d’activité, en sont très différentes, et la perspective d’une ouverture au public du spectacle vivant s’éloigne. Les deux entrées se séparent, l’une, au n°20bis, pour le Centre de Loisirs à « l’Espace Jaurès », et l’autre, au n°18, aux 2e et 3e étages, pour le lieu d’activités artistiques et culturelles qu’on appelle désormais « Le Bahut ».

La cohabitation commence et se poursuit durant plusieurs années. Le Bahut devient l’un des lieux de culture et de création les plus fréquentés de la ville. Tout autour, les chantiers fabriquent un nouveau quartier : des travaux de construction d’ateliers de plasticiens et la création d’un jardin partagé obligent le centre de loisirs à déménager.

Plusieurs des fondateurs du Bahut ont pris leur retraite et une nouvelle génération d’artistes est arrivée, le Théâtre de la Nuit est devenu TdN, le Bahut accueille désormais différentes pratiques culturelles. Un collectif d’associations artistiques, culturelles et d’éducation populaire se créé : il s’appellera « Le Bahut, des créateurs de culture », et depuis 2019, l’entrée du n°18 arbore fièrement son enseigne ; parallèlement, les assises de la culture arcueillaise font émerger un projet d’éco-quartier culturel et artistique, ayant le Bahut en son cœur.

En 2021 auront lieu les premiers événements initiés par le Collectif, à destination des Arcueillais.

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